dimanche 22 octobre 2017

Tout est relatif !

Tout est relatif !
Vous avez remarqué ? les enceintes qui ont une réponse spectrale très droite et qui descendent relativement bas : ont assez souvent une sensibilité faible... C'est le cas de pas mal d'enceintes vendues comme "High End" et qui ont une sensibilité médiocre, ce qui oblige à multiplier les Watts... cool !

Ne pas oublier que pour compenser 3dB il faut faire X2 en Watts !! soit X4 entre une enceinte 84dB et une enceinte 90dB : donc pas d'ampli de moins de 240W RMS / 1000W Peak avec des enceintes de 84dB !! Mais vous avez tous un McIntosh.. c'est vrai, j'oubliais... Ceci dit : si çela n'était pas le cas, youpie !! le vendeur est content car il va pouvoir vous vendre un monstre ... 
En fait : je soupçonne les fabricants d'enceintes d'aplanir le spectre en descendant la sensibilité sur les plages de fréquences naturellement plus sensibles (hauts mediums, aigus), afin de les faire redescendre au niveau des plages de fréquences qui manquent de sensibilité (les extra-graves).
Du coup l'acheteur se dit : Ouahhhh, génial : -3dB à 40Hz !!! Sur une enceinte ayant une moyenne de 84dB... ben c'est pas si génial que ça...

En effet avec une enceinte ayant un bon rendement moyen, de l'ordre de 90dB, et qui affiche -3dB à 60Hz... ben il suffit de monter l'équalizer de +6dB à 50Hz, et on se retrouve avec un rendement dans les graves bien meilleur que l'autre enceinte bas rendement donnée pour 40Hz : et aussi beaucoup plus de détails à bas volume du fait de sa meilleure sensibilité sur tout le spectre.

A zut, j'oubliais : on a réussi à vous vendre un ampli dit "audiophile" qui n'a même pas de de shaper graves/aigus... oups... c'est ballot!!



jeudi 19 octobre 2017

Le câblage peut-il avoir une influence sur la sonorité d'un système Hifi ?

Le câblage peut-il avoir une influence sur la sonorité d'un système Hifi ?

Brainstorming : un câble peut influencer la sonorité de plusieurs façons :
- câble abîmé : perte de signal
- impédance : altération du signal, atténuation, interaction complexe avec le circuit d'un équipement ...
- sensibilité aux perturbations électromagnétiques : transformateurs, mobylettes bidouillées, bruits artefacts... : mauvais blindage, boucle de masse

Passons tout de suite sur le premier cas : si un câble est pourri ou oxydé : poubelle.

Concernant l'impédance, elle dépend de très nombreux facteurs : alliage utilisé, longueur, section du câble, multi-brins versus mono-brins, capacitance de l'isolant... etc...
Aux longueurs de l'ordre de l'ordre de moins de 5 mètres : l'impédance du câble concerne surtout les "signaux" analogiques de puissance. Donc ça ne s'applique pas du tout au câble d'alim, qui ne véhicule aucun signal audio, ça s'applique très peu aux signaux de niveau preamps, et jamais aux signaux numériques (USB, par exemple) : un câble numérique (USB) à 10€ (non détérioré) aura scrupuleusement, totalement, 100% : le même son qu'un câble USB à 1000€ (non détérioré) : pour les longueurs utilisées en Hifi : l'impédance concerne le câble HP uniquement
: de façon infinitésimale ! (pas seulement le fil conducteur : la constante diélectrique de l'isolant et son épaisseur ont théoriquement une influence sur la capacitance du câble HP, donc sur son impédance complexe : c'est subtil, et ça va surtout avoir une influence sur le facteur d'amortissement de l'ampli).

La qualité du blindage concerne les niveaux analogiques faibles : donc surtout niveau phono, ligne, etc... Le cordon secteur n'est pas concerné car il ne véhicule aucun signal qui ne soit pas par la suite totalement éradiqué par l'alim de l'ampli. Les câbles HP ne sont pas concernés par le blindage car ils véhiculent des signaux de puissance (seule une explosion EM, ou thermonucléaire, pourrait perturber un signal de puissance suffisamment pour qu'on l'entende). Les signaux numériques ne sont perturbés par aucun champs magnétique tant que les bits à "1" peuvent être reconnus comme des "1" : donc idem : faut l'explosion d'une bombe H à moins de 50km pour que ça perturbe le signal numérique.

Conséquences :
- Câble HP de haute qualité requis, genre 2.5mm2 OFC (~ 5€/m) pour réduire l'impédance, pas la peine de les blinder c'est totalement inutile
- Câbles preamp de haute qualité, bien blindés (~20€)
- Câbles USB, Ethernet de bonne qualité, le blindage on s'en fout (20€)
- DAC externe au PC : tout les signaux numériques avant le DAC sont insensibles au rayonnement de l'alim PC, mais pas le signal analogique de niveau ligne qui sort du DAC !! : Un DAC externe asynchrone Haute Fidelité de 108dB coute entre 50€ et 150€ (au delà c'est du luxe)
- Si plusieurs câbles blindés relient deux appareils : déconnecter toutes les masses à l'une des extrémités de chaque câble sauf UN : plus de boucle de masse faisant antenne

En illustration : un datacenter bien bordelique : tous vos signaux numérique HQ Qobuz passent par là!

mardi 10 octobre 2017

Câbles homéopathiques

Les essais cliniques démontrent que l’homéopathie a, statistiquement, exactement la même efficacité qu'un placebo, ce qui est parfaitement normal puisque toutes les études pharmacologiques sérieuses aboutissent à la conclusion que les médicaments homéopathiques ne contiennent "rien". 
A l'origine inventée par un charlatant complètement farfelu sur la base d'une pseudo-science de son invention en relation avec la "mémoire de l'eau", l'homéopathie possède 3 grandes qualités marketing :
1) elle ne coûte presque rien en fabrication
2) et elle est aussi efficace qu'un placebo, ce qui est déja pas mal
3) on peut la vendre à des prix équivalents aux vrais médicaments

Certains prétendent que différentes gammes de câbles audio ont une grande influence sur le rendu musical d'un système HIFI, d'ou les prix de certains câbles pouvant atteindre 5X le prix d'un système HIFI haut de gamme complet. Pourtant, tout électronicien ayant des connaissances basiques en audio affirmera qu'au delà d'une infinitésimale amélioration avec des "câbles HP" haut de gamme : le câblage à une influence négligeable (voir totalement nulle pour les câbles numériques, et secteur). 


Tests ABX (Hardware N°16 Mai 2013)
 





Ça fait quand même pas mal penser à l'homéopathie, essayons d'imaginer différents cas pour expliquer ce phénomène : 

1) Il y a ceux qui vendent des câbles : qu'ils entendent une différence, ou pas, n'est pas important, le résultat est le même, leur but est de vendre des câbles avec des marges à 4 chiffres (ils ne cherchent probablement même pas à entendre quelque chose) : leurs câbles élargissent la scène sonore !

2)Parmi ceux qui n'entendent aucune différence : il y a ceux qui prétendent fièrement avoir constaté une différence entre le câble secteur standard et son équivalent idiophile, pour faire partie de l'élite aux oreilles d'or...

3) Parmi ceux qui n'entendent aucune différence : il y a aussi ceux qui affirment avoir constaté une différence car ils viennent juste d'acheter un câble USB à 1000€, ça ferait du mal à leur égo d’admettre s'être fait rouler dans la farine : donc autant mentir que de passer pour un abruti

4) Enfin, il y a ceux qui pensent sincèrement entendre une différence sonore, par effet placebo, et ils en parlent, pour frimer dans les forums audiophiles

En gros : presque tout le monde dit qu'il entends des différences de sonorité entre différents câbles ... y compris dans le cadre d'un test ABX sur échantillon placebo... LOL :).

dimanche 8 octobre 2017

Que vaut Bluetooth pour la Hifi?

Bluetooth compresse l'audio, c'est un fait, il n'est pas possible de transmettre du lossless sur une liaison Bluetooth 4.2, la bande passante ne le permet pas. Les algorithmes utilisés sont SBC, AptX, AAC, LDAC(Sony)... des algorithmes de compression avec perte.

Quand on utilise des algorithmes de compression avec perte, configurés à leur qualité optimale (SBC 370kbps, MP3 320kbps, AAC 256kbps) : on obtient un peu moins d'ultrasons (fréquences > 18 KHz), le reste des fréquences, les basses par exemple, subissent une altération négligeable : en pratique cette perte d'ultrasons adoucis légèrement la sonorité sans dégrader, psycho-acoustiquement parlant, la qualité des aigus perceptibles par l'oreille humaine : donc ça pourrait .... sonner plus doux? plus musical ? Moins fatigant ? Un peu comme le vinyle ?
Certains rétorqueront que c'est une modification de l'enregistrement d'origine : oui, mais rappelons que n'importe quel ampli interprète la source avec sa propre couleur, sa propre dynamique, son propre facteur d'amortissement. Rappelons que toutes les enceintes, même les monitors les plus "droits" : modifient considérablement le spectre sonore de la source (du moins elles le modifient beaucoup plus que la compression avec perte), les sources phonos ajoutent quand à elle, une tonne de parasites et autres artefacts, et font descendre la dynamique autour de 60dB... il est bien possible que la compression avec perte soit moins perturbatrice de l'enregistrement d'origine, que n'importe quel autre élément de la chaîne de reproduction.....
Voici un article assez sympa issu de sereneaudio.com, qui remet les choses à leur place, on y verra que le taux de distorsion de la compression avec perte est négligeable (hormis pour AptX, ce qui est assez marrant d'ailleurs) : how-good-is-bluetooth-audio-at-its-best



Cabasse Bora versus Prao

J'avais eu l'occasion d'écouter successivement des Cabasse Bora et des Cabasse Prao, deux modèles de gabarits identiques, mais de conceptions différentes (3 voies pour l'une, 2 voix pour l'autre, technologies membranes différentes, filtres différents...) et commercialement séparées par presque 20 ans ... Etonné par une forte similitude de sonorité, de rendement, de dynamique, j'ai donc entrepris de chercher si d'autres avaient constaté le même phénomène et découvert un benchmark réalisé en 2014 sur Forum cabasse par Zely30 ...







samedi 7 octobre 2017

Steampunk audio !

Abstract : on peut parfaitement préférer un son LOWFI ! Je respecte 100% tout type d'écoute musicale : FM, ondes courtes, cassette, tourne-disque, amplis à tubes, vieux HP, etc... toute préférence pour des technologies anciennes est respectable du moment que personne ne prétend que c'est "HIFI". Le principal c'est de se faire plaisir!  

On peut, je pense, étendre le concept "audiophile" au "LOW FI", mais garder à l'esprit que c'est un phénomène très récent, et qui a été influencé en grande partie par le marketing de l'industrie musicale, pour sauver sa peau !

Ainsi, après avoir passé 30 ans à convaincre le grand public qu'il fallait poubeliser sa discothèque analogique pour la remplacer par des supports numériques, les visionnaires de l'industrie audio se sont aperçu qu'ils avaient incidemment placé leurs bijoux de famille entre les mâchoires de l'étau du téléchargement sauvage de contenus musicaux 100% conformes à l'original.
N'étant pas à une contradiction près : ils ont donc entrepris de convaincre le grand public des multiples qualités des antiques phonogrammes, justifiant de brûler leur collection de disques numériques, et d'effacer leurs précieux fichiers "FLAC" pour retourner à la "FNAC" acquérir ces merveilleuses galettes, à usage "presque unique" tant leur usure les dégrade rapidement.
On se retrouve donc avec une nouvelle génération d'amateurs de musique bobos qui s'ajoutent aux éternels nostalgiques, aux amateurs de "steampunk art" et aux sourds : pour usiner joyeusement le sillon d'une source phono dont le rapport signal/bruit n’excède pas 60dB, au travers d'amplificateurs modernes ultra précis conçus pour le numérique : amplificateurs d'une dynamique de 95 à 100dB.
Allant à l’encontre du principe le plus élémentaire de la reproduction audio, qui stipule qu'un maillon de la chaîne de reproduction doit toujours avoir une dynamique égale ou supérieure à celui qui le suit : les 40dB supplémentaires de l'ampli permettent de bien restituer les multiples artefacts et autres crachotements, que plus de 5 lectures successives du sillon ne manquent pas d'ajouter à l'oeuvre enregistrée.
Mais c'est marrant, et tellement "steampunk" !


Le lecteur cd est arrivé à maturité. On dépasse maintenant les 100dB de dynamique en rapport signal/bruit numérique, les convertisseurs sont excellents, la bande passante est tirée au cordeau, les distorsions en sortie des étages analogiques sont négligeables. Comparez avec les 60 dB de dynamique théoriques disponibles sur un 33trs, une dynamique qui plonge au fur et à mesure des passages sous le diamant (d’abord les aigus puis après le reste), une régularité de la bande passante plutôt passable, une diaphonie intolérable aujourd’hui, la distorsion d’intermodulation élevée en sortie de cellule (~1% et plus sur un disque en excellent état). D'autres tests comparatifs cd/vinyle, montrent qu’en dehors de la production, les défauts de linéarité du vinyle se remarquent d’autant plus avec l’usure et la position de la cellule sur le disque. Rien ne justifie actuellement l’achat d’une platine tourne-disque sauf pour ceux qui possèdent une grande collection de galettes noires.