Aujourd'hui nouveau test du FOSI ZA3, avec l'alim 48V 10 ampères que je me suis montée pour l'occasion.
Mon
test précédant était assez convainquant mais pas suffisamment pour
switcher comme ampli principal. J'ai donc temporisé un peu et monté une
alim de compétition sortant 500W en continu à 10A.
Premier
changement : mon alim est mieux filtrée : sur l'alim d'origine on a un
"infime" bruit à vide, perceptible oreille à 5cm du tweeter, ce qui est
déjà plus silencieux que 90% des amplis du marché. Là avec l'alim custom
: rien. Silence, la perfection (comme le NAD).
La
réserve de puissance est complètement démentielle. Impossible d'arriver
à la moindre distorsion même à un volume dépassant le seuil de la
douleur : je me suis fait surprendre par un passage forte sur le Credo
Incarnatus de la Missa Cellensis de Haydn ( les variations de volume
sont dingues, énorme dynamique sur l'enregistrement de Richard Hickox)
j'étais à 50% volume et je me suis fait mal sur un passage forte).
Sur le plan tonal, l'ampli à 3 caractéristiques :
Facteur d'amortissement élevé (faible impédance de sortie ampli) : gestion des basses parfaite.
Un
phénomène que je n'explique pas est la disparition presque totale de
certains room modes que j'avais sur les morceaux qui descendent....
probablement lié à la très bonne gestion du grave ???
Mediums
plus présents que sur "les" NAD (valable pour toute la gamme, je les ai
presque tous achetés, testés, ou simplement écoutés en auditorium) :
donc c'est meilleur sur les voix... Ce qui est surprenant est l'absence de fatigue auditive qui est habituelle quand un système est plus généreux en mediums.
Même Phil Colins est écoutable pendant 1 heure sans problème. On
retrouve vraiment un caractère "Hifi".
Aigus
: je dirais qu'ils sont "équilibrés" , plus "présents" que sur le NAD,
et pas envahissants. De ce point de vue on est assez proche d'un NAIM
(d’ailleurs ya une vidéo assez bien enregistrée ou on peut constater une assez faible
différence lors d'un comparatif FOSI ZA3 avec un NAIM Supernait-3).
Gestion
de la phase / scène stéréo : parfait. Tout ce qui doit sonner devant
sonne devant, et tout ce qui doit sonner "loin devant" ou même
"derrière" : sonne comme ça doit sonner.
ya
un petit truc "subjectif" avec cet ampli : il rend la musique
"intéressante" à écouter. Il donne une touche de "live" aux
enregistrements. C'est probablement lié aux mediums qui sont super bien
gérés, c'est à dire gérés exactement aussi bien que les graves et les
aigus : c'est super linéaire.
C'est un très bon ampli!!
Je vais utiliser cette config pendant quelques temps.....
EDIT : je fais tourner le ZA3 avec l'alim 500W depuis quelques jours et c'est vraiment très, très bon.
Extrêmement neutre
Des aigus précis, fins, et pas fatigants
Une gestion du grave complètement dingue
Des mediums très naturels, plus présents que sur le NAD
Une gestion de la phase excellente : largeur et profondeur stéréo
Une puissance assez monstrueuse d'environ 2x90W sous 8Ω à THD négligeable ( THD < 0.01%), 2x150X RMS sous 8Ω à 1% (selon 2 benchmarks de mesure différents)
C'est ouf !! absolument pas besoin de PFFB ! Cet ampli est "doux" , détaillé, puissant, et holographique. Vraiment top !!
EDIT 2 : retour
après quelques jours de plus : je vous conseille vraiment de tester !
quels progrés depuis les premiers modèles basés sur ce circuit de
puissance Texas TPA3255 ! C'est tellement bon dans tous les domaines
qu'on se demande vraiment ce qu'on peut encore améliorer... pas étonnant
que les pros se mettent à utiliser ce circuit (Aragonez Cyril), que les testeurs affirment que c'est le meilleur circuit classe D actuel, et que
certains constructeurs comme Wiim basent leurs amplis sur ce même
circuit. Ca enterre "vraiment" la plupart des amplis que je connais. Le
PFFB n'est pas un sujet : avoir une non-linéarité de +1dB à 20KHz sous
8Ohms... aucune importance pour un ampli qui sonne si "doux".
En synthèse, ce test confirme ce qui est démontré techniquement et ce que les autres blind tests ont déjà démontré :
En blind test la majorité des audiopiiles estiment soit qu'il n'y a aucune différence à l'écoute, soit que le fichier 16 bits a plus de qualité que le fichier 24 bits.
Le pourcentage de ceux qui estiment que le fichier 16 bits a plus de résolution que le fichier 24 bits : augmente lors de tests d'écoute au casque
Les
amortisseurs telluriques ont leurs origines dans la genèse de
l'électronique qui se composait à l'époque de matériaux sensibles aux
vibrations tels que les tubes, les bandes magnétiques, cellule piezo ...
Et
donc des amortisseurs, tels que l'on pouvait en trouver sur les
platines, avaient une incidence sur la qualité du signal, qu'il soit de
basse fréquence ou de haute fréquence.
De
nos jours la seule utilisation encore acceptable et même recommandée de
tels amortisseurs est en studio d'enregistrement, pour les micros, les
enceintes de guitares, et pour les mélomanes nostalgiques : les amplis à
tubes, les platines tourne-disque qui restent sensibles aux
vibrations.
Plus
aucun appareil Hifi moderne n'est dans ce cas... hormis éventuellement
les platines CD d'entrée de gamme qui n'ont pas un bon amortissement
interne...
Ci-dessous
: positionnement stupide d'une platine CD, couplée mécaniquement à un
parquet en bois avec des pointes de couplage : il en résulte que les
vibrations du parquet sont intégralement transmises à la platine (ce qui
est pratique pour tester l’amortissement interne de celle-ci, MDR 😂
mais bien entendu ce n'est pas le but recherché) : le brave vendeur
d'auditorium pense que ces pointes "découplent"... et ils sont
malheureusement nombreux à faire cette grave erreur ... A la limite il
aurait pu poser la platine sur une plaque de mousse, bien que ça ne
serve pas à grand chose si les enceintes sont bien positionnées...
Exemple de truc à ne jamais faire !
Alors qu'en est-il des enceintes ?
1)
Il ne faut pas que les vibrations des enceintes soient transmises à des
elements vibrants parasites (plancher, bibelots) : si les enceintes
sont posées sur du carrelage, c'est l'idéal, car pas besoin
d'amortissement (voir ci-dessous : c'est le seul cas d'utilisation de
pointes de couplage)... mais le carrelage a d'autres inconvénients
(reverb). Si les enceintes sont posées sur un plancher résonant : il
faut amortir.
2)
Il ne faut pas que l'amortissement permette un quelconque mouvement du
référentiel inertiel, c'est à dire : le corps de l'enceinte. Seules les
membranes doivent bouger. Le déplacement des membranes dans l'air (et
compressions associées) ne doit pas produire le moindre mouvement de
l'enceinte (dans les basses, bien entendu, ceci ne concerne pas les
aigus) : l’amortissement ne doit donc pas être "mou".
Les
pointes de couplage (et non pas "découplage") sont des pointes
métalliques permettant de créer un couplage mécanique total/parfait si
la pression exercée est suffisante. La pression mécanique résultant de
la masse de l'enceinte est démultipliée par la diminution de la surface
de contact, ce qui permet un "contact sec ponctuel" avec transmission de
~100% de l'énergie vibratoire vers le support en dessous. Bien entendu :
un couplage mécanique étant toujours bidirectionnel, il y a également
transmission de ~100% de l'énergie vibratoire depuis support en dessous
vers les enceintes.
Les
pointes de couplage d'enceinte ne sont donc utilisables que sur
plancher totalement inerte : béton, marbre, carrelage : dans ce cas le
couplage obtenu va évacuer l'énergie vibratoire parasite de l'enceinte
vers l'énorme masse du plancher béton : c'est le but !
Il
faut proscrire absolument l'utilisation de pointes de couplage sur tout
autre type de support que le béton (jamais de pointes de couplage sur
plancher bois, meuble, ... JAMAIS !!!! ) : si on ne veut pas transformer
le plancher en gigantesque caisse de résonnance !!
Exemple de truc à ne jamais faire !
Il
en résulte que la meilleure méthode pour porter des enceintes, est
d'utiliser un AMORTISSEMENT (caoutchouc) de FAIBLE EPAISSEUR, et DUR (il
faut un facteur amortissement faible) : des pieds en
caoutchouc/polymère dur de moins de 5mm.
Depuis
quelques années je ne m'interesse pas vraiment à KEF : mauvaises
expériences en auditorium (dues à ces abonimables amplis Atoll ???)... Mais presque tout le monde n'arrete pas de
venter les qualités des KEF LS50, et toutes les review sont unanymes : parait que c'est difficile de trouver
aussi bien...
Je test donc des KEF LS50 "Piano Black".
Je
les compare A/B avec mes enceintes de référence actuelles : les Q
Acoustics Concept 20, qui ont une réponse presque totalement plate de
60HZ à 20KHz, une absence de directivité exemplaire et un découpage des
registres fantastique : les Concept 20 sont le très haut de gamme du constructeur en format compact, ... et je compare aussi avec mes Triangle Genese Trio.
Mon ampli actuel est un NAD 328 Hypex, la source est du FLAC transmit en full 32bits via DLNA, donc bit perfect.
Alors ... premiers résultats d'écoute comparative :
Ca descend bas, excellentes basses, bien maîtrisées : avantage aux KEF versus les Q Acoustics dans le grave
C'est
très détaillé, mais pas aussi "ciselé" que les Concept20 : les LS50
ont un peu plus "d'ambiance", un peu moins d' "analytique" (mais ça
reste globalement assez proche)
Les mediums sont similaires aux Concept20 : très naturels et bien à leur place dans le mix
La sensibilité légèrement plus faible sur les KEF, mais ça monte plus haut en volume (sans distorsion)
Les aigus des LS50 sont équivalents en qualité, fins, soyeux, mais un peu moins en avant que les Concept20, c'est plus "soft"
La
spatialisation latérale est équivalente, avec peut-être un léger
avantage pour les Concept20. Je pense que les KEF sont un chouilla plus
directives
Un peu plus de profondeur stéréo sur les KEF
Les KEF sonnent bien sur tout : c'est plus tolérant que les Q Acoustics, en particulier sur le Rock
La
"musicalité" est complètement ouf !! c'est pas du tout ce que j'avais
retenu de mes écoutes précédentes. Je suis très surpris !!! Même des
trucs hyper denses et pêchus comme Tesseract s'écoutent sans aucune
fatigue, et sans sacrifier la dynamique subjective.
Une
autre qualité : les voix medium se détachent parfaitement et restent
très définies même sur des morceaux énervés avec une grosse densité
musicale en arrière plan (Opeth, Tesseract, etc...). Produire un tel
résultat avec un si petit HP c'est de la magie noire !
Ces
enceintes bénéficient d'une conception très aboutie et semblent
parvenir à réconcilier à la fois les audiophiles, les simples mélomanes,
et les ingénieurs du son : elles n'ont pas grand chose à envier à un
monitor de studio niveau "neutralité", pas grand chose à envier à des
enceintes Hifi highend coutant 5x leur prix niveau "musicalité/analytique", et pas
grand chose à envier niveau "facilité d'écoute" à des systèmes Bose
ultra-grand-public.
Je
ne suis pas certain, mais j'ai lu plusieurs review qui disent que les
nouveaux modèles Meta augmentent un peu les aigus. Les LS50 pré-Meta
seraient plus "douces". En tout cas "douces" elles le sont !! c'est un
vrai plaisir. C'est aussi détaillé que les Q Acoustics, avec des basses
aussi profondes que mes grosse Triangle Genese, et avec une douceur
d'écoute qui fait penser à des grosses Sansui vintage à 5 HP... un petit
miracle.
En
résumé : des enceintes "consensuelles", polyvalentes, faciles à
écouter, précises, spatiales, détaillées, douces, dynamiques.
Maintenant soyons clairs : ce
ne sont pas des machines à basses, ni des enceintes avec une courbe
Harman : c'est 100% orienté audiophile, avec une réponse en fréquences
plate. Nota bene : les basses sont "parfaites" pour moi : il y en a plus qu'assez !!
Ce qui est phénoménal c'est la diffusion !! Elle est comparable à
une enceinte radiale ! Le sweet spot : "c'est la pièce entière", et tout en
conservant une excellente qualité positionnelle des registres quand on se met au
sweet spot médiant : on conserve donc tous les avantages d'une paire d'enceintes stéréo haut de gamme.
Donc ... vu qu'actuellement elles sont bradées à 600€ la paire dans
certains magasins : c'est l'affaire de la décenie D'autant plus que les nouveaux
modèles META sont surtout une évolution esthétique et sonnent "identique", et "ni plus ni moins" qualitatif
(d'ailleurs certains préfereront les LS50 originales aux LS50 Meta : et de leur point
de vue : c'est juste une régression qui coute cher).
Update après quelques mois d'utilisation : leurd excellentes
précision et fidélité mises à part : le truc vraiment magique avec
ces enceintes c'est effectivement la scène sonore et la spatialisation
plus large que presque tout ce qui existe sur le marché. A ma
connaissance : les seules enceintes qui se comportent
à la fois comme une très bonne paire stéréo focale, avec une précision
positionnelle des instruments de la stéréo classique, et se comporte
aussi comme une enceinte stéréo radiale avec sa scène sonore
indépendante du point d'écoute. C'est clairement de la sorcellerie !!!!
Certains
ont osé dire que ce sont les meilleures enceintes Hifi du marché à
n'importe quel prix, je n'irai pas jusque là ...
Et en plus elles sont douces, "musicales", puissantes quand il faut, ... bref je ne sais pas comment j'ai pu vivre sans...
En
créant la Concept 20 en 2013, qui fut l'initial modèle Q Acoutics
mettant en oeuvre le brevet de double coffret parfaitement inerte à
amortissement liquide "gelcore" ... et premier haut de gamme de la
marque : ce modèle dispose d'une combinaison de technologie acoustique
unique et d'une électronique très pointue (excellents HP et filtres très
élaborés). Q-Acoustics a probablement créé l'une des 10 meilleures
enceintes format monitor de tous les temps... De
nombreux bancs d’essai vont dans ce sens et commencent à classer ces
Concept 20 dans une liste de speakers légendaires comprenant entre
autres les Rogers LS3a.
Bien
amplifiées et bien positionnées : ces enceintes sont vraiment
spectaculaires dans presque tous les registres en particulier au niveau
scène stéréo, cohérence, profondeur, finesse des aigus. Les tweeters
sont hyper "réalistes" pour des domes.
Un
point remarquable : on peut les driver très, très fort sans aucune
distorsion, ce qui est une caractéristique qu'on ne constate
généralement que sur des enceintes beaucoup plus chères.
Le
seul bémol est la nécessité de vraiment soigner le positionnement si on
veut que ça descende suffisamment bas avec des basses de qualité. C'est
normal , et c'est pas seulement lié à la taille : elles sont conçues
comme ça : 100% Hifi et pas une once de boom boom.
Ces enceintes ont une réponse presque aussi parfaite qu'un bon monitor de studio.
D'ailleurs
les colonnes Concept 40 de la marque n'ont pas "beaucoup plus" de bosse
dans le grave (et à contrario certaines enceintes du même gabarit que
les Concept 20 d'autres constructeurs comme B&W descendent plus
bas). J'ai d'ailleurs pu constater que les Concept 300 et Concept 500 de
Q Acoutics ont plus ou moins la même réponse dans le grave : une
réponse "Haute Fidélité", et ces modèles font référence dans bon nombre
d'auditoriums élitistes.
Les plus gros points forts de ces enceintes sont
l'assise / l'autorité qui s'en dégage
la
spatialisation, absence de directivité : on peut écouter de n'importe
quel point et entendre la stéréo : rarissime (perso c'est un scoop)
La
qualité des aigus : "naturels" c'est le terme : fins, vraiment
"présents" sans aucune agressivité / fatigue : on dit parfois "musical"
pour désigner ce ressenti.
Je
ne suis pas certain que Q Acoustics arrête la série Concept-20, mais
c'est une possibilité pour un produit Hifi qui a déjà 10 ans. En tout
cas si vous êtes vraiment audiophile dans l'âme et recherchez avant tout
une restitution hyper-naturelle qui retranscrit le moindre détail de
l'enregistrement avec douceur et autorité : le prix actuel auquel on
arrive à obtenir ces enceintes est tout simplement un hold-up car
elles surpassent la plupart des modèles haut-de-gamme de ce gabarit de nombreux
autres constructeurs.
PS
: vous pouvez aussi regarder du coté des Concept 30 qui sont une
version modernisée de la Concept 20 : plus de grave principalement...
mais c'est le prix du haut de gamme Q Acoutics de 2023, pas celui de
2013 😉 .
C 328 Hybrid Digital DAC/Amplifier Puissance : 50 W RMS, de 20 Hz à 20 kHz , THD < 0.01% , les deux canaux pilotés THD nominal : 0,005 % à la sortie 1 V Entrées analogiques : Trois niveaux de ligne sur prises RCA, un mm phono Entrées numériques : Coaxiale (x2), TosLink optique (x2), Bluetooth Sortie niveau ligne : Sortie caisson de basses sur prise RCA Dimensions : 17 1/8″ x 21 3/16″ x 11 1/4″ Poids : 10,8 lbs.
Peu
de choses dans l'audio haut de gamme me procurent plus de plaisir ou me
tentent d'être plus fier de notre quête du son absolu qu'un équipement
audio à la fois abordable et performant. Nous
examinons ici deux composants, dont le prix est économique, mais qui
affichent des performances excellentes, même dans un domaine tout à fait
remarquable, qui devraient mettre un terme aux plaintes répétées selon
lesquelles TAS ne se soucie que des produits dont le prix est destiné
aux PDG, aux barons du pétrole et aux gestionnaires de fonds
spéculatifs. Il s'agit
d'un ampli numérique intégré hybride et d'un lecteur de disque compact
de NAD, une entreprise qui a peu d'égal et aucun supérieur en matière de
produits axés sur la valeur avec un minimum de compromis.
Il
y a dix ans, j'ai examiné l'amplificateur intégré C 326BEE de NAD et je
l'ai jugé non seulement comme une superbe affaire, mais aussi comme un
superbe amplificateur, tout simplement. Il
s'agissait d'une conception traditionnelle dans le bon sens du terme,
offrant un étage phono intégré, plusieurs entrées de niveau ligne, des
commandes de balance, de graves et d'aigus, un ampli casque et 50 watts
par canal de puissance NAD, ce qui signifie qu'il était capable de
variations de tension à court terme assez importantes, qui se traduisent
à leur tour par une plage dynamique assez impressionnante qui dément sa
puissance nominale. Cette
unité, je suis heureux de le découvrir, reste dans la gamme NAD, bien
qu'avec une désignation V2, et se vend toujours au prix de 549 $.
Comme
son surnom assez long l'indique, le C 328, également au prix de 549 $,
s'adresse principalement aux audiophiles qui se consacrent à tout ce qui
est numérique, notamment au streaming. Malgré
sa façade simple et son châssis mince (le lecteur CD C 546BEE (voir
encadré) est en réalité plus grand que le C 328), il offre beaucoup de
connectivité et des circuits sophistiqués avec une expertise technique
considérable derrière eux. Il existe trois paires d'entrées analogiques : une curieusement étiquetée « TV » ; un
autre « Streaming », évidemment destiné aux sorties analogiques d'un
serveur de musique, bien que les deux acceptent n'importe quel signal
analogique de niveau ligne ; et le troisième pour un phonostage intégré à aimant mobile. Les
quatre entrées restantes sont numériques : deux coaxiales et deux
optiques, plus une antenne offrant une connectivité Bluetooth pour tout
appareil convenablement équipé, y compris les téléphones portables, les
tablettes et les ordinateurs personnels. La
connexion Bluetooth n'est pas haute résolution, mais comme je n'ai
actuellement pas de tuner, c'était bien de pouvoir afficher All Things Considered , TED Talks , Fresh Air , Film Week et d'autres émissions de NPR dans la salle de musique. Les
bornes d'enceintes sont des bornes de liaison à cinq voies qui, bien
que peu résistantes, sont bien plus substantielles que ce qui est
typique à ce niveau de prix. Il y a aussi une sortie pour un subwoofer.
La
plupart des amplificateurs intégrés NAD précédents, y compris le C
326BEE, permettent aux sections ampli et préampli de fonctionner
indépendamment et disposent de commandes de balance, de basses et
d'aigus. Ces
fonctionnalités sont bannies du C 328 – la perte du contrôle de la
balance est particulièrement flagrante (même si, à en juger par son
absence sur de nombreuses unités de contrôle dans toute la gamme de
prix, cela semble me déranger beaucoup plus que de nombreux audiophiles)
. Mais le C 328 arbore un bouton appelé « Bass Boost ». Les
concepteurs du NAD ont pensé que la plupart des clients d'un
amplificateur de ce prix l'utiliseraient probablement avec des
haut-parleurs qui ne sondent pas exactement les profondeurs. L'activation
de ce bouton augmente les basses d'environ 6 à 7 dB à 80 Hz, ajoutant
un peu de punch agréable tout en passant en dessous de cette fréquence
afin de ne pas surcharger l'amplificateur ou les haut-parleurs avec des
basses très profondes. Bien
que je n'aie aucune utilité pour l'amplification des basses avec mes
haut-parleurs, cette fonction offre une compensation efficace du volume
sonore pour une écoute de faible niveau.
Conformément
à son orientation numérique, le C 328 contient également un DAC intégré
capable d'accepter le signal de n'importe quel composant numérique doté
d'un port coaxial ou optique, notamment les téléviseurs, les lecteurs
CD et les serveurs de musique. Greg
Stidsen, directeur de la technologie et de la planification des
produits du NAD, m'a dit que le DAC Cirrus Logic CS42528 constitue le
cœur de la section DAC : un circuit à huit canaux que le NAD implémente
dans une « configuration double différentielle, dans laquelle les six
canaux supplémentaires sont utilisé pour réduire le bruit et améliorer
la linéarité. Entre autres
choses, affirme Stidsen, le NAD est capable d'obtenir du Cirrus environ
10 dB de plus de plage dynamique que les autres fabricants qui
l'utilisent. Bien que
j'aie fait la plupart de mes évaluations en utilisant les entrées
analogiques, si votre lecteur CD a quelques années ou plus et dispose
d'une sortie numérique, il y a de fortes chances que vous obteniez une
meilleure reproduction en l'exécutant via le DAC du C 328 (voir
l'encadré pour plus d'informations). plus à ce sujet). Et
si vous écoutez votre téléviseur via votre chaîne stéréo, comme je le
fais, et si l'ensemble dispose d'une sortie optique, lisez-le également
via le DAC intégré pour un meilleur son. Il convient de noter que toutes les entrées numériques sont compatibles 24/192.
Pesant
un peu moins de 11 livres, le C 328 est si compact et léger que lorsque
j'ai ouvert la boîte pour la première fois, je me suis demandé si NAD
ne m'avait pas envoyé par erreur autre chose qu'un amplificateur. Le poids à lui seul vous indique qu’il s’agit de classe D, mais ce n’est pas toute l’histoire. NAD
l'appelle un ampli hybride car il licencie la technologie UcD de la
société néerlandaise Hypex Electronics de telle manière que les
performances sont très proches de celles de la technologie nCore,
également sous licence Hypex, dans l'amplificateur phare de NAD, la
Masters Series. M22 (voir la critique de Neil Gader). Bien
que la technologie Hypex soit sous licence, l'étage de sortie, conçu en
interne par NAD, utilise différents FET et filtres de reconstruction
pour des niveaux de courant plus élevés. Évaluée
à 50 watts par canal, la conception ne permet pas la mise en œuvre du
circuit d'écrêtage doux éprouvé du NAD, grâce auquel ses amplis
conventionnels pourraient extraire un peu plus de plage dynamique (en
relâchant en fait la régulation de l'alimentation et en permettant à
l'amplificateur de fonctionner). déformer un peu plus), mais Stidsen
affirme que l'alimentation peut générer 100 watts si nécessaire et se
clipsera gracieusement. Le
circuit est invariant en charge (d'où sa puissance de sortie identique
sous quatre ou huit ohms) et prétend être capable de meilleures
performances que la classe AB (avec une consommation d'énergie bien
inférieure) car les huit dispositifs discrets actifs réduisent
considérablement la distorsion de croisement.
La principale bête noire
des amplificateurs de classe D est la fréquence de commutation de 500
kHz, qui doit être éliminée à l'aide d'un filtre de reconstruction. Selon
Stidsen, « tout comme le transformateur de sortie d'un amplificateur à
tube, il peut limiter le facteur d'amortissement et provoquer une
réponse en fréquence inégale en fonction de l'interaction avec
l'impédance du haut-parleur piloté. » Le
NAD localise le filtre à l’intérieur de la boucle de rétroaction, ce
qui « donne un facteur d’amortissement très élevé et une réponse plate
dans différentes impédances ». Plus d'informations à ce sujet prochainement.
Bien entendu, cette nouvelle technologie n’aurait guère d’importance si ses performances ne la justifiaient pas. Avant
d’en arriver là, permettez-moi de souligner que j’ai évalué cet
appareil exclusivement dans le type de système haut de gamme avec lequel
il ne serait presque certainement jamais utilisé dans le soi-disant
monde réel. L'électronique
de référence est constituée d'un Pass Labs X150.8 (classe A
coulissante, 150 watts par canal) et d'un dumper de courant Quad Stereo
(140 watts par canal), le préamplificateur mon McIntosh C52, le tout
alimentant mes enceintes de référence, Harbeth Monitor 40.2 ( 15 000
$/paire) et Quad 2805 ESL (12 000 $/paire). Bien
qu'aucun des deux ne soit particulièrement difficile à conduire, le
Harbeth est en fait notoirement inoffensif, mais les deux n'ont qu'une
efficacité modérée et une résolution extrêmement élevée.
Cela
dit, je me retrouve dans le même dilemme que lorsque j'ai récemment
examiné les micros à aimant mobile AudioTechnica, relativement bon
marché, c'est-à-dire, je me demande si je devrais retenir mon
enthousiasme, ne serait-ce que pour le bien de ma crédibilité auprès des
garçons du monde entier. le club cher est toujours meilleur. Mais
la vérité doit éclater : le C 328 m'a étonné le jour où je l'ai allumé
pour la première fois, et étonné d'être resté jour après jour pendant la
période d'évaluation jusqu'au moment où j'écris ces lignes, peu de
temps après avoir été bouleversé. par le nouvel enregistrement
spectaculaire d'Andris Nelsons de la gigantesque Quatrième Symphonie de
Chostakovitch [DG, CD]. Cet
amplificateur est super propre, exceptionnellement transparent, très
détaillé, extrêmement faible en termes de distorsion et de bruit perçus,
et si disproportionnellement dynamique et stable dans des conditions
très exigeantes que sa taille et sa puissance nominale, paradoxalement,
ont rapidement disparu de mon esprit.
Il
y a dix ans, lorsque j'ai examiné le C 326BEE, l'un des plus grands
défis que je lui ai lancé était la troisième scène du premier acte de Siegfried de Wagner [Decca, CD]. Cet
acte comprend l'action de Siegfried pourchassant le Mime nain autour de
la scène sonore, puis chantant le « Forging Song » en mode holdentenor à
pleine gorge tout en martelant l'épée Nothung pour lui donner forme. Le
producteur John Culshaw s'est donné la peine de se procurer une enclume
et un marteau (comme indiqué dans la partition), que le percussionniste
frappe au rythme tandis que l'ensemble de la Philharmonie de Vienne
flamboie tout autour. La
prise en main et le contrôle dont fait preuve cette petite crevette
d'amplificateur, avec ses maigres 50 watts par canal de puissance de
classe D, sont presque insolents. Même
sur certains très bons systèmes, les coups d'enclume les plus bruyants
peuvent anéantir l'orchestre pendant une fraction de seconde, mais pas
avec le C 328. Certains critiques audio aiment faire grand cas du «
timing » d'un composant, c'est-à-dire de sa capacité à tout garder
ensemble. . Ce petit amplificateur l'a certainement. Ailleurs dans la scène, les courses-poursuites sur la scène sonore sont suivies avec une précision exemplaire. Et
non, je n'ai fait aucune tentative au cours de cette évaluation ou
d'une quelconque des évaluations pour le chouchouter avec des niveaux
inférieurs à ceux que j'écouterais normalement, et très souvent je les
ai poussés bien au-delà juste pour entendre comment il réagirait.
Comme
tout audiophile le sait, un piano est un instrument très exigeant à
reproduire, et la coda du « Waldstein », dans laquelle Beethoven a
poussé les limites des pianofortes de son époque jusqu'à leur
destruction réelle, trouve le compositeur à son apogée, d'une virtuosité
époustouflante à la fois. quant au tempo et à la dynamique. J'ai
mis le C 328 à l'épreuve avec l'enregistrement de Richard Goode
[Nonesuch], et encore une fois, la prise en main et le contrôle étaient
tout simplement incroyables. J'ai
aussi fait écouter un enregistrement plus récent du même morceau
interprété par Valentina Lisitsa [Naxos], peu connue pour sa retenue, et
le C 328 s'est encore une fois montré à la hauteur (cet enregistrement
est vraiment puissant). Sur le même disque se trouve son interprétation époustouflante du Totentanz de Liszt , que le NAD a expédié sans accroc ni hoquet.
Maintenant,
je n'évalue pas nécessairement un amplificateur uniquement en fonction
de ce qu'il peut faire avec des gros appareils, mais soyons réalistes,
c'est généralement l'une des premières choses, sinon la première, que
nous voulons savoir si nous sommes acheter avec un budget serré. Et à notre époque où une excellente puissance est bon marché, 50 watts sont certainement considérés comme faibles. Alors
une fois satisfait de cela, j'ai ensuite mis le joli nouvel
enregistrement de Jacintha des chansons de James Taylor [Groove Note],
et j'ai été immédiatement séduit, la reproduction vocale impossible à
reprocher : séduisante, ronde, dimensionnelle, nuancée, de même que la
légèreté instrumentale. sauvegardes. Plus de voix : sur Sing We Noel
de Joel Coen, le chœur entre par l'arrière et avance, entouré par
l'acoustique résonnante de l'église, l'impression sonore de la distance
parcourue de loin en proche était étrange par son réalisme.
Soit
dit en passant, ces deux enregistrements sont sur vinyle, donc je peux
vérifier que cet étage phono n'est pas ajouté,
donnons-leur-un-petit-quelque-chose-en plus après coup. Selon
Stidsen, Bjorn Erik Edvardsen, le génie résident du NAD (un mot pas
trop fort), a pris un soin particulier à rendre l'égalisation RIAA très
précise avec une marge de surcharge généreuse. J'ai
passé plusieurs heures agréables à écouter des disques vinyles et le C
328 n'a jamais déçu : le son est particulièrement ouvert, sans
restriction, large en dynamique et extraordinairement faible en bruit. Je
soupçonne que la plupart des acheteurs de cet appareil sont intéressés
par le streaming et les téléchargements numériques, mais ce phonostage
est plus que suffisant pour répondre aux besoins de tous les
utilisateurs dont les collections LP sont en sommeil, ou des nouveaux
arrivants qui voudront peut-être se présenter aux plaisirs en aucun cas
démodés de vinyle.
Le C 328 s'en sort parfaitement dans les domaines des détails, des nuances et de la résolution. Un de mes albums préférés est Gloryland
[Harmonia Mundi USA], où les quatre femmes des Anonymous Four sont
enregistrées avec une présence et une réalisme exceptionnelles. Conformément
à leur nom, les quatre chanteurs aiment se mélanger si complètement que
le son est effectivement impossible à distinguer, mais de bons systèmes
révéleront facilement l'individualité de chaque voix, et il en fut de
même avec le C 328 en place. Dans
l'enregistrement par Arnold Steinhardt de la sonate pour clarinette de
Bernstein [Naxos/DG], à la fin du premier mouvement, le violoniste se
réduit au silence. L'enregistrement
est rapproché et vif, et vous pouvez entendre l'archet se déplacer sur
la corde, la toucher à peine puis la lâcher timidement. Mettez le superbe enregistrement de Gaspard de la Nuit
par Martha Argerich et vous pourrez entendre ses ongles claquer sur les
touches (à la consternation de ses ingénieurs du son), tandis que les
vocalisations de Glenn Gould sur ses nombreux enregistrements sont là
pour ennuyer ou être savourées, selon chacun. goûts. Et
dans la coda de l'enregistrement par Bernstein de la Neuvième Beethoven
à Vienne [DG], on peut clairement entendre son pied taper le rythme sur
le podium malgré le fait que l'orchestre et le chœur au complet
résonnent au-dessus.
Concernant
l'équilibre tonal, les amplificateurs NAD ont parcouru un long chemin
depuis l'original et très apprécié 3020, qui avait un son résolument
romantique, chaud et sombre, et un peu doux mais toujours musical. Une trace de ce caractère Yin subsiste même dans le C 326BEE par ailleurs très neutre, mais seulement une trace. Rien
de tout cela ne peut être entendu dans le C 328 totalement neutre, même
si je dois ajouter que sur le rock et le jazz entraînant, il a
certainement fait preuve de beaucoup de punch, de kick, de dynamisme et
de swing. Subjectivement,
le bruit et la distorsion sont extrêmement faibles, la présentation
remarquable par sa clarté et son articulation sans toutefois apparaître
le moins du monde analytique. Si
ce type d'hybridation est l'avenir de l'amplification de classe D,
alors pour ma part, j'attends avec impatience le moment où la puissance
élevée de pointe n'aura plus besoin d'être logée dans un châssis
produisant des hernies.
Compte
tenu des compromis potentiels auxquels j'ai fait référence plus tôt en
ce qui concerne le facteur d'amortissement et donc le contrôle des
basses grâce au filtre de reconstruction, je dois souligner que la
réponse des basses à tous égards ne présentait aucune limitation qui, à
mes oreilles, pouvait être attribuée à ce filtre, et encore une fois
complètement démentie. la modeste puissance de sortie de
l’amplificateur. L'enregistrement
des détails, la délimitation des lignes, la clarification des textures
et l'extension pure sont tous excellents. J’ai
été étonné – encore ce mot ! – par la puissance avec laquelle le C 328
délimitait les tubas dans l’un des moments les plus épais du premier
mouvement de la Quatrième Symphonie de Chostakovitch.
Avant de conclure, il y a trois aspects de cette unité que je n'aime pas. Le premier est le fonctionnement de son contrôle de volume. Veuillez
noter que j'ai écrit « fonctionnement », car le contrôle lui-même est
excellent, avec un superbe suivi et une plage de 120 dB par incréments
de 0,5 dB, donc capable de résolutions de niveau très fines. La
pénalité est que, puisque le volume par défaut est de –20 dB lors de la
mise hors tension (si le volume était supérieur à –20 dB ; s'il est
réglé plus bas, il revient par défaut au réglage de volume précédent),
il faut plusieurs instants pour passer de très faible à normal ou plus
fort. Deuxièmement, comme
dans les préoccupations écologiques actuelles, l'appareil passe en mode
veille lorsqu'aucun signal n'est présent (je ne l'ai pas mesuré, mais je
pense que la constante de temps est d'environ 20 minutes). Le problème, c'est qu'il faut plusieurs secondes pour se réveiller et une fois que c'est le cas, le volume reste atténué. En
mode veille ou éteint, si vous insérez un CD et appuyez sur Lecture,
vous manquerez quelques secondes de musique à mesure que le niveau
augmente. Ces bizarreries constituent cependant les paramètres par défaut du C 328 ; heureusement, vous pouvez désactiver la fonction de veille automatique. Le
troisième et dernier est la télécommande, qui n’est pas beaucoup plus
grande qu’une carte de crédit et qui est tout aussi plastique. Cela fonctionne parfaitement, dupliquant toutes les commandes et plus encore du panneau avant, mais cela semble terriblement ringard. Peut-être que NAD peut en proposer un plus substantiel moyennant un coût supplémentaire. (Selon
le manuel, le combiné dispose d'une fonction d'apprentissage qui permet
aux télécommandes non NAD de contrôler le C 328. Je n'ai pas testé
cela.)
Permettez-moi
d'admettre que mon grand enthousiasme pour le C 328 est dû en partie au
simple facteur « wow » de sa petite taille/bas prix par rapport à ses
performances étonnamment grandes. Pour mettre les choses en perspective, je ne dis pas que beaucoup de pouvoir et de dépenses ne vous achètent pas quelque chose. Bien sûr, ils le font. Sur
des gros matériels comme le Chostakovitch ou le Wagner, des unités plus
puissantes et plus chères apporteront parfois un sentiment de liberté,
d'ouverture, de sang-froid, et cette impression paradoxale d'adhérence
et de contrôle complets et d'aisance et de relaxation complètes. Sur
une musique très complexe, les détails internes, les lignes
contrapuntiques et les textures peuvent également être un peu plus
faciles à suivre ou à identifier, et tous les instruments de gamme
inférieure comme les contrebasses, les grosses caisses, les gros tuyaux
d'orgue, peuvent s'enregistrer avec un peu plus de définition et poids. Et
si ma pièce était beaucoup plus grande – elle fait un peu plus de 2 500
pieds cubes, 15′ x 21′ x 8′ – ou si mes haut-parleurs étaient plus
inefficaces, ou si j'étais un headbanger désireux de niveaux beaucoup
plus forts, sans aucun doute les limites du C 328 serait révélé de
manière plus frappante. Mais
cela veut simplement dire qu’on ne peut pas s’attendre à ce qu’il fasse
ce pour quoi il n’est pas conçu, et n’importe laquelle de ces
limitations s’appliquerait très probablement également à des
amplificateurs beaucoup plus chers de spécifications similaires.
Ainsi,
ceux qui vident leur compte en banque avec des systèmes audio (ou des
composants individuels !) qui, comme mon collègue Steven Stone l'a
récemment écrit, coûtent autant, voire plus, que les confortables
maisons de la classe moyenne dans de nombreuses régions du pays, n'ont
pas à s'inquiéter du Les fondements de leur foi dans l’argent ont été
ébranlés ou menacés par le type d’ingénierie experte, de hautes
performances et de valeur absolue qu’incarnent des produits comme le C
328. Pourtant, les différences de prix restent très importantes et les gains de performances de plus en plus étroits. Tel est, je suppose, le sort de l’audiophile. Pour ma part, le C 328 et le lecteur CD C 546BEE sont si bons que si je devais
absolument « me contenter » d'eux, alors, à part ce manque de contrôle
de l'équilibre, je ne me sentirais pas beaucoup démuni, et même autant
je le ferais. remets-toi assez tôt. Il
y a tout simplement trop de musique merveilleuse pour perdre mon temps à
m'inquiéter des incréments qui pourraient me manquer.
Avec
un système à 2 enceintes, quand la mise en phase est correcte, les voix
centrales sont au centre (on le dit "fantome"). Néanmoins, avec de nombreuses enceintes
on a des voix centrales qui se baladent un peu partout. Un autre inconvenient des paires
d'enceintes est l'impossibilité d'écouter en dehors de l'axe central. Du
moins : on peut le faire mais avec un résultat décentré, déséquilibré, c'est encore pire qu'en mono...
Ce
sont les quelques raisons qui me font revenir à la stéréo radiale. Aucun
doute que le top est d'écouter "2" enceintes à la phase parfaite, dans
l'axe à la position focale : mais en pratique on ne le fait pas très souvent... donc on écoute presque
toujours une stéréo bancale, ou une stéréo complètement latéralisée dans laquelle (par exemple)
les cordes aigues de la guitare sonnent à droite, les cordes graves à
gauche : on écoute le plus souvent "pire que du mono".
La stéréo
radiale, quand à elle est moins précise sur les voix latérales, mais
elle n'a presque aucun autre défaut, et en particulier : elle est très
souvent plus "profonde" et plus réaliste sur les enregistrements Live et l'orchestre.
Rappelons les définitions :
Stéréo en diffusion focale : effet stéréophonique "traditionnel"
utilisant 2 haut-parleurs en général espacés de 3 à 5m et dirigés vers un point focal d'écoute. L'avantage de ce mode
de diffusion est une scène sonore naturellement large, profonde et
détaillée, à condition de se positionner statiquement au point focal
d'écoute (la stéréo sera décentrée partout ailleurs dans la pièce
d'écoute). Les voix latérales de l'enregistrement sont parfaitement reproduites, les voix centrales sont plus ou moins précises selon le placement des 2 enceintes, la mise en phase des HP, et la position d'écoute. Stéréo en diffusion radiale : effet stéréophonique utilisant 2
haut-parleurs disposés en un point central de diffusion et irradiant la pièce d'écoute selon un angle plus ou moins
important des 2 HP. L'avantage de ce mode de diffusion est une
scène sonore moyennement large et détaillée à condition de se
positionner statiquement dans l'axe médian des 2 HP, et un effet
stéréophonique néanmoins satisfaisant dans toute la pièce. La
stéréo radiale utilise les réflexions directes sur les murs du local
d'écoute pour enrichir la scène stéréophonique. Elle présente peu
d'intermodulations acoustiques directes. les voix centrales sont naturellement parfaites, les voix latérales sont plus ou moins précises selon le placement de l'enceinte et sa conception HP.
C'est JBL qui a popularisé la Stereo Radiale avec son enceinte Paragon, de 1957 à 1983, la production la plus longue de toutes l'histoire des enceintes JBL.Conçue par Arnold Wolf à partir d'un concept élaboré par Richard Ranger, la Paragon était l’enceinte domestique la plus chère du marché à son lancement.
Dans une pièce de vie : aucun débat, il n'est pas question d'utiliser une paire d'enceintes car on ne sera presque jamais en position d'écoute au point focal. Mais dans ma pièce d'écoute ... qu'en est-il ?
Incontestablement le système Technics-Triangle offre plus de largeur en position d'écoute centrée
Plus de détails dans l'aigu, plus de finesse des extrèmes-aigus, un son plus "soyeux"
Puissance légèrement plus importante (l'ampli Technics est exceptionnel), pourtant la Zeppelin affiche 2x120W RMS
Les infras sont un poil plus "retenus", moins profonds, ça descend moins bas
C'est meilleur sur le Jazz et le Rock, mais plus fatigant à l'écoute
Avantages du système radial B&W Zeppelin :
Plus de présence médium-aigus
Mediums plus définis
Meilleure scène stéréo en écoute décentrée
Ca descend un peu plus bas dans l'infra
Meilleur sur l'orchestre symphonique, la profondeur stéréo est plus grande : les registres de l'orchestre se détachent mieux
Soyons
clair, je le dis depuis des années : la stéréo radiale et la stéréo
focale ont chacune des avantages et des inconvenients. La stéréo focale
reproduit naturellement parfaitement les voix latérales, et simule les
voix centrales à condition d'être en position d'écoute "focale". la
stéréo radiale reproduit naturellement parfaitement les voix centrales
et simule les voix latérales par direct reflecting sur les murs latéraux
quelle que soit la position d'écoute...
... retour après quelques jours ...
C'est le bonheur ! minimalisme Zen, incroyable scène sonore, plus de profondeur stéréo qu'avec mon système précédant, des détails insoupçonés dans le medium, merci les drivers medium FST, profondeur des infras (le woofer descend à 35Hz) et moins de fatigue d'écoute dans l'aigu, merci les tweeters à charge Nautilus ... les voix sont tout particulièrement magnifiques !
Donc redécouverte de ma discothèque (comme à chaque fois que je change de matos, certes... mais ça m'éduque les oreilles, à force ... depuis 30 ans).
Même par rapport aux paires d'enceintes B&W que j'ai écouté en auditorium ou chez moi : la Zeppelin semble apporter quelque chose de plus, un peu un genre de musicalité qui permet d'écouter sans aucune fatique les enregistrements un peu agressifs (Tesseract, Wagner, ) et de faire sonner "moderne" des trucs des années 70's, ce qui est complètement dingue : cette enceinte améliore tout ce qu'elle diffuse.
Et trop cool ! d'être libéré à nouveau de cette obligation de position d'écoute...
Conclusion :
Après avoir testé le meilleur de ce que l'on puisse obtenir avec 2 points de diffusion séparés : j’admets que la stéréo "traditionnelle" à 2 enceintes permet de restituer la quintessence de l'image stéréo qui a été voulue par les artistes .... à condition de se positionner en permanence à 50cm autour d'un seul et unique point d'écoute, dans une pièce d'écoute parfaite anéchoïque. En dehors de ce rayon de 1m, dans cette pièce idéale : l'écoute est "bancale" : plus mauvaise que du mono !! C'est la raison pour laquelle certains audiophiles "extrêmes", au Japon en particulier : écoutent sur enceinte omnidirectionnelle depuis un certain temps. Les enceintes radiales permettent de restituer plus fidèlement l'esprit tridimensionnel de l'enregistrement : en particulier ces Bowers And Wilkins Zeppelin :: on est au cœur de la musique, avec une expérience d'écoute à la fois très musicale, très douce, détaillée, d'une amplitude stéréo digne des meilleurs enceintes du marché (KEF LS50, ...), et aussi : d'une "profondeur" stéréo exceptionnelle.