samedi 7 octobre 2017

Steampunk audio !

Abstract : on peut parfaitement préférer un son LOWFI ! Je respecte 100% tout type d'écoute musicale : FM, ondes courtes, cassette, tourne-disque, amplis à tubes, vieux HP, etc... toute préférence pour des technologies anciennes est respectable du moment que personne ne prétend que c'est "HIFI". Le principal c'est de se faire plaisir!  

On peut, je pense, étendre le concept "audiophile" au "LOW FI", mais garder à l'esprit que c'est un phénomène très récent, et qui a été influencé en grande partie par le marketing de l'industrie musicale, pour sauver sa peau !

Ainsi, après avoir passé 30 ans à convaincre le grand public qu'il fallait poubeliser sa discothèque analogique pour la remplacer par des supports numériques, les visionnaires de l'industrie audio se sont aperçu qu'ils avaient incidemment placé leurs bijoux de famille entre les mâchoires de l'étau du téléchargement sauvage de contenus musicaux 100% conformes à l'original.
N'étant pas à une contradiction près : ils ont donc entrepris de convaincre le grand public des multiples qualités des antiques phonogrammes, justifiant de brûler leur collection de disques numériques, et d'effacer leurs précieux fichiers "FLAC" pour retourner à la "FNAC" acquérir ces merveilleuses galettes, à usage "presque unique" tant leur usure les dégrade rapidement.
On se retrouve donc avec une nouvelle génération d'amateurs de musique bobos qui s'ajoutent aux éternels nostalgiques, aux amateurs de "steampunk art" et aux sourds : pour usiner joyeusement le sillon d'une source phono dont le rapport signal/bruit n’excède pas 60dB, au travers d'amplificateurs modernes ultra précis conçus pour le numérique : amplificateurs d'une dynamique de 95 à 100dB.
Allant à l’encontre du principe le plus élémentaire de la reproduction audio, qui stipule qu'un maillon de la chaîne de reproduction doit toujours avoir une dynamique égale ou supérieure à celui qui le suit : les 40dB supplémentaires de l'ampli permettent de bien restituer les multiples artefacts et autres crachotements, que plus de 5 lectures successives du sillon ne manquent pas d'ajouter à l'oeuvre enregistrée.
Mais c'est marrant, et tellement "steampunk" !


Le lecteur cd est arrivé à maturité. On dépasse maintenant les 100dB de dynamique en rapport signal/bruit numérique, les convertisseurs sont excellents, la bande passante est tirée au cordeau, les distorsions en sortie des étages analogiques sont négligeables. Comparez avec les 60 dB de dynamique théoriques disponibles sur un 33trs, une dynamique qui plonge au fur et à mesure des passages sous le diamant (d’abord les aigus puis après le reste), une régularité de la bande passante plutôt passable, une diaphonie intolérable aujourd’hui, la distorsion d’intermodulation élevée en sortie de cellule (~1% et plus sur un disque en excellent état). D'autres tests comparatifs cd/vinyle, montrent qu’en dehors de la production, les défauts de linéarité du vinyle se remarquent d’autant plus avec l’usure et la position de la cellule sur le disque. Rien ne justifie actuellement l’achat d’une platine tourne-disque sauf pour ceux qui possèdent une grande collection de galettes noires.

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